Jeand’Ormesson a un Ă©crit un billet d’humour intitulĂ© « le français, une langue animale » pour illustrer le fait que «les termes empruntĂ©s au monde animal ne se retrouvent pas seulement dans les Fables de la Fontaine, ils sont partout.». En effet, de nombreuses expressions de la langue française font rĂ©fĂ©rence Ă  des animaux, Ă  Recherchezparmi des Male De La Brebis photos et des images libres de droits sur iStock. Trouvez des photos de banque d’images de haute qualitĂ©, que vous ne Lafourrure des fƓtus est Ă©galement trĂšs recherchĂ©e et ces agneaux mort-nĂ©s proviennent de brebis enceintes Ă©gorgĂ©es dans les 15 derniers jours de leur gestation ; les fƓtus sont extraits du ventre de leur mĂšre et leur fourrure est prĂ©levĂ©e. MĂȘme si la viande est utilisĂ©e, ce sont les peaux de Karakuls exportĂ©es en Occident qui rapportent une fortune aux Ă©leveurs. Un RevueEtudes sur la mort n°145 . La mort donnĂ©e aux animaux domestiques . Jocelyne Porcher . Directrice de recherches, INRA, UMR Innovation, 2 place Viala, 34060 Montpellier Les3-4 premiĂšres semaines aprĂšs la naissance naturellement et la nourriture la plus prĂ©cieuse dans l'alimentation des agneaux est le lait de la mĂšre. Les agneaux nouveau-nĂ©s sont autorisĂ©s aux brebis toutes les 2-3 heures.Les agneaux forts et en bonne santĂ©, gĂ©nĂ©ralement quand ils sont dans le "tas", sucent la mĂšre. Vay Tiền Online Chuyển KhoáșŁn Ngay. l'essentiel Un Ă©leveur de Montdurausse a contactĂ© l’office français de la biodiversitĂ© OFB aprĂšs la mort de 21 ovins. Des grands corbeaux ont Ă©tĂ© aperçus Ă  proximitĂ© du troupeau. Le corvidĂ©, essentiellement charognard, n’est pas connu pour s’en prendre Ă  des animaux aussi gros. Des grands corbeaux ont-ils attaquĂ© des brebis vivantes Ă  Montdurausse ? Dans cette commune proche de Salvagnac, Ă  la frontiĂšre avec le Tarn-et-Garonne, un jeune Ă©leveur d’ovins a prĂ©venu mardi dernier l’office français de la biodiversitĂ© OFB du Tarn. Depuis une dizaine de jours, l’agriculteur retrouvait des bĂȘtes mortes sur son exploitation. "Au dĂ©but, avec le vĂ©tĂ©rinaire, on ne savait pas ce que c’était, on pensait Ă  des serpents", tĂ©moigne CĂ©dric Marin. Ce dernier a contactĂ© l’OFB seulement quand il a Ă©tĂ© "sĂ»r" que ses bĂȘtes Ă©taient la proie des grands corbeaux. "Ma mĂšre les a vus Ă  plusieurs s’en prendre Ă  une brebis". Dans la seule journĂ©e de mardi, l’éleveur a perdu trois animaux. Globes oculaires arrachĂ©sLe jour de son appel, un agent de l’office de la biodiversitĂ© s’est rendu sur place pour faire les constatations au total, 18 brebis et trois agneaux sont morts avec les globes oculaires arrachĂ©s et des lĂ©sions au niveau de la peau du ventre et de l’anus. "Elles ont Ă©tĂ© perforĂ©es Ă  l’estomac pour leur manger les boyaux", prĂ©cise CĂ©dric Marin. L’agent note Ă©galement la prĂ©sence de sept grands corbeaux Ă  proximitĂ©. Cette attaque de bĂȘtes vivantes par des grands corbeaux est peu courante. Le corvidĂ© est "essentiellement charognard mais opportuniste il peut se nourrir de petits animaux mal en point", explique François-Xavier de Resseguier, directeur adjoint de l’OFB du Tarn. Une attaque sur un Ă©levage de canards avait Ă©tĂ© enregistrĂ©e par l’office il y a quelques annĂ©es. Mais rien de comparable Ă  des brebis pesant environ 60 kg. L’oiseau lui, fait environ 1,10 m d’envergure, 65 cm de hauteur et pĂšse autour d’un est aussi sĂ©dentaire. Or, selon CĂ©dric Marin, "on n’est pas un secteur Ă  avoir des grands corbeaux chez moi ils sont arrivĂ©s Ă  10 ou 15, du jour au lendemain", d’indemnisationPour l’éleveur installĂ© depuis 8 ans, "c’est une grosse perte" qui survient pendant la saison des naissances. MalgrĂ© la sollicitation de l’OFB, CĂ©dric Marin ne peut pas toucher d’indemnitĂ©s "contrairement au loup, le grand corbeau n’est pas une espĂšce dĂ©clarĂ©e", indique le directeur adjoint de l’Office du Tarn. Les animaux ne peuvent pas non plus ĂȘtre abattus car leur espĂšce est protĂ©gĂ©e. "C’est pĂ©nible", commente le jeune homme de 29 guise de solution, ce dernier a installĂ© des canons Ă  gaz pour effrayer les oiseaux "mais les brebis n’aiment pas ça non plus", souffle le Tarnais. Et les charognards, mĂȘme s’ils n’attaquent plus, sont toujours prĂ©sents. Les constatations de l’office de la biodiversitĂ© ont Ă©tĂ© remontĂ©es Ă  la DDT direction dĂ©partementale des territoires et Ă  la DREAL direction rĂ©gionale de l’Environnement, de l’AmĂ©nagement et du Logement "pour faire la lumiĂšre sur cet incident et savoir quelles solutions peuvent fonctionner", conclut François-Xavier de Resseguier. INTRODUCTION Les mĂ©tiers qui tournent autour des viandes sont nombreux – les abattoirs sont chargĂ©s de tuer les animaux. Ils fournissent les carcasses muscles et os, les abats, ainsi que des produits tels que les peaux, cornes, poils
 – les bouchers sont chargĂ©s de la transformation des carcasses en muscles commercialisables. – les tripiers s’occupent des abats. – les charcutiers transforment une partie des viandes en charcuteries, pĂątĂ©s et autres prĂ©parations. On essaie de rĂ©cupĂ©rer le maximum. Telle Ă©tait, du moins, il y a quelques annĂ©es encore, la rĂ©partition des tĂąches. Bien sĂ»r, plus loin encore, il fut une Ă©poque oĂč tous les bouchers s’occupaient entiĂšrement de toutes les tĂąches. La recherche de la rentabilitĂ©, la rationalisation des mĂ©thodes de travail, l’évolution de la lĂ©gislation, nous ont conduits Ă  la spĂ©cialisation, au regroupement du matĂ©riel, donc Ă  la crĂ©ation d’entreprises spĂ©cialisĂ©es dans telle ou telle tĂąche. Personnellement, la dĂ©coupe des viandes faisait partie de mes Ă©tudes de cuisine, mĂȘme si notre formation Ă©tait moins poussĂ©e que celle des bouchers. J’ai connu l’époque oĂč l’on achetait des carcasses entiĂšres, qu’il fallait dĂ©biter et rentabiliser en utilisant le maximum de morceaux. Puis est arrivĂ©e l’époque oĂč l’on achetait non plus des carcasses, mais des muscles souvent sous vide. Je garde de mon parcours professionnel, l’envie de dire Un cuisinier devrait savoir
 » Savoir quoi ? En gros la rĂ©ponse serait Il devrait savoir partir d’un produit brut pour en arriver au produit prĂȘt Ă  manger. » HĂ©las ce n’est plus le cas
 enfin le plus souvent. Je pense que la spĂ©cialisation s’accompagne dans ce cas, d’une perte de connaissances qui se traduit par une perte de la vue d’ensemble. Personnellement, je le regrette. Il me semble pourtant qu’un cuisinier devrait ĂȘtre Ă  l’aise quand on parle de dĂ©coupe des animaux et ne pas situer le rumsteck quelque part entre les pattes avant et la queue. ce qui est d’ailleurs vrai. Je vous propose donc, d’étudier la dĂ©coupe des viandes non pas comme l’auraient fait des bouchers, mais de simples cuisiniers qui aiment et respectent leur mĂ©tier. Nous commencerons par un animal simple » et qui comprend un petit nombre de morceaux, pour aller vers les dĂ©coupes d’animaux de plus en plus grands. Petit truc pĂ©dagogique Mes sĂ©ances de technologie consacrĂ©es aux dĂ©coupes commençaient toutes par une sĂ©ance de gymnastique ! Je m’explique Il me semble que la meilleure façon de mĂ©moriser est d’essayer de situer un morceau de viande sur une carcasse par rapport Ă  son emplacement sur notre corps. Je sais, ce n’est pas Ă©vident du tout parce qu’il faut avant tout partir de la constatation que l’Homme est un bipĂšde. Pour servir de rĂ©fĂ©rence, il faut que notre corps prenne la mĂȘme position c’est Ă  dire Ă  quatre pattes. Ce n’est que moyennant cette gymnastique-lĂ , que nous comprendrons plus facilement l’emplacement d’une Ă©paule sur un animal etc
 Introduction un peu de vocabulaire. On regroupe sous le terme ovins » les animaux de la famille du mouton. C’est un Ă©levage qui remonte trĂšs loin dans l’histoire de l’humanitĂ©.Bible Les ovins sont des animaux peu exigeants, ce qui permet de les Ă©lever sur des terres peu riches. Ils sont donc adaptĂ©s aux pays moins riches. Quelques mots pour savoir de quoi on parle Agneau mĂąle ou femelle de moins de 12 mois. Agnelle femelle de moins de 12 mois. BĂ©lier mĂąle de plus de 12 mois. Brebis femelle de plus de 12 mois. Mouton espĂšce ovine en gĂ©nĂ©ral. Antenaise agneau ou agnelle nĂ©e de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente et encore inapte Ă  la reproduction. Source Ici On Ă©lĂšve les ovins pour leur lait fromage, leur laine et leur viande. Les ovins accompagnent l’Homme depuis la nuit des temps, au point d’ĂȘtre entrĂ©s dans le vocabulaire, dans de nombreuses expressions populaires. Animaux de boucherie, ils sont Ă©galement des animaux de sacrifice. Ils ont don Ils sont prĂ©sents sur nos tables quotidiennes ainsi que sur les tables des jours de fĂȘte. En cuisine La viande ovine est plus ou moins grasse en fonction de l’ñge des animaux ainsi que de leur nourriture. Son goĂ»t varie Ă©galement pour les mĂȘmes raisons et l’on trouve un large Ă©ventail allant de la douceur de la viande d’agneau Ă  la puissante odeur de celle du mouton. La viande des ovins entre dans la prĂ©paration de nombreuses recettes couscous, ragoĂ»t, haricot de mouton, tagine, moussaka, curry, navarin
 ainsi que celle des charcuteries merguez. Les abats de mouton sont Ă©galement trĂšs apprĂ©ciĂ©s. DĂ©coupe de l’agneau Ce qui va ĂȘtre dit pour l’agneau, est applicable Ă  toutes les autres dĂ©coupes d’animaux que nous allons Ă©tudier. GĂ©nĂ©ralitĂ©s L’emplacement d’un morceau de viande sur la bĂȘte permet de le ranger dans une catĂ©gorie qui correspond la plupart du temps, Ă  une qualitĂ© et Ă  des modes de cuisson. 1° le dos et l’arriĂšre Ce sont les morceaux qui sont de trĂšs bonne qualitĂ©. Ils peuvent ĂȘtre rĂŽtis ou sautĂ©s. 2° la partie avant Elle comprend l’épaule. Les morceaux qui la composent sont gĂ©nĂ©ralement de qualitĂ© un peu infĂ©rieure. Ils nĂ©cessitent une cuisson plus longue ragoĂ»t, braiser. 3 la partie ventrale et abdominale, le cou Si l’animal est petit agneau, la partie qui constitue les cĂŽtĂ©s est relativement rĂ©duite. Elle est plus grande chez les gros animaux bƓuf Elle est composĂ©e de muscles peu Ă©pais qui forment la cavitĂ© ventrale dans laquelle on trouve les organes foie, estomac. Ces muscles doivent ĂȘtre cuits plus longuement. Ils sont Ă©galement souvent hachĂ©s pour ĂȘtre vendus en viande hachĂ©e. Les bouts des pattes avant et arriĂšre sont constituĂ©s de muscles qui travaillent beaucoup. Ils sont donc trĂšs fibreux et mĂ©ritent une cuisson longue. Je vous rappelle que la queue, les pattes et la tĂȘte sont appelĂ©es issues. Attention Les carcasses des animaux, de la mĂȘme race, possĂšdent toutes des caractĂ©ristiques individuelles.. Ces caractĂ©ristiques, rendent parfois difficile l’évaluation de la qualitĂ© d’une carcasse pour le profane. N’est pas maquignon qui veut ! Voici la dĂ©coupe d’un agneau ReprĂ©sentation simplifiĂ©e Faisons le tour de la bĂȘte N°1 Nous sommes dans la partie du cou, collet ou collier. Nous sommes Ă©galement dans la colonne vertĂ©brale cĂŽtĂ© tĂȘte, donc dans des morceaux de viande contenant les vertĂšbres. Il n'est pas possible de faire de belles tranches. Cette partie sera donc rĂ©servĂ©e pour des prĂ©parations en sauce ou des plats tels que le couscous. N° 11 AprĂšs avoir formĂ© le cou, la colonne vertĂ©brale continue vers la queue. Elle passe Ă  l'aplomb des Ă©paules en formant les premiĂšres cĂŽtes. Ces cĂŽtes ne sont pas particuliĂšrement belles ce sont les cĂŽtes dites dĂ©couvertes. On les dĂ©couvre en enlevant les Ă©paules. On trouve un peu plus de viande que l'on pourra Ă©ventuellement faire sauter. N° 10 et N°9 LĂ , nous sommes dans les cĂŽtes qui forment quand on ne les sĂ©pare pas, ce que l'on appelle le "carrĂ©". En N° 10, ce sont les cĂŽtes les plus belles les cĂŽtes premiĂšres. En N° 9, ce sont les cĂŽtes secondes. Ces morceaux peuvent ĂȘtre sautĂ©s ou rĂŽtis si on les laisse d'un seul tenant. N° 8 Au niveau de l'abdomen, les cĂŽtes ne prĂ©sentent plus d'os comme dans les cĂŽtelettes. Du cĂŽtĂ© du ventre, on trouve un muscle mou comme pour notre ventre qui forme ce que l'on nomme les panoufles. Mais la colonne vertĂ©brale se poursuit toujours et on trouve de chaque cĂŽtĂ© un beau morceau de viande. Ce sont les cĂŽtes – filet. On peut les laisser entiĂšres et l'on obtient alors une belle piĂšce de viande Ă  rĂŽtir. Illustration regroupant les diffĂ©rentes appelations des cĂŽtes source cliquez ICI N° 7 Voici l'un des meilleurs morceaux de l'agneau. Il s'agit de la selle. On peut la rĂŽtir entiĂšre ou la dĂ©tailler en morceaux qui seront sautĂ©s. N° 6 et 5 Voici le morceau connu de tout le monde appelĂ© gigot. Il correspondant Ă  la patte arriĂšre. Sur l'Homme, il s'agit de la cuisse. De nombreuses recettes lui sont dĂ©diĂ©es. La partie supĂ©rieure peut ĂȘtre enlevĂ©e . Il gigot sera alors dit "racourci." voir aussi ICI N° 4 Remontons vers l'avant en longeant le ventre. Nous sommes dans la partie appelĂ©e "poitrine". Elle est composĂ©e de muscles relativement plats. On peut utiliser cette partie pour prĂ©parer des ragoĂ»ts ou pour donner du goĂ»t. N° 3 Au dessus de la partie en couleur verte, vous avez une partie rouge foncĂ© 3. Elle se situe entre les cĂŽtes et la poitrine. Il s'agit des hauts de cĂŽtes. On les fait parfois griller. Mais la viande n'est pas trĂšs Ă©paisse. Il y a beaucoup d'os. N° 2 Nous arrivons maintenant dans la partie dĂ©nommĂ©e Ă©paule. Elle contient, de chaque cĂŽtĂ©, un os appelĂ© omoplate en forme de palette appelation gardĂ©e chez le porc. On dĂ©sosse souvent cette partie qui entrera dans la prĂ©paration de l'Ă©paule farcie. Quand on la dĂ©taille en morceaux on peut en faire des ragoĂ»ts ou l'utiliser pour faire un couscous. AUTRES MORCEAUX L'agneau contient Ă©galement des abats cƓur, foie, rognon, testicules si on parle du mouton, cervelle, langue etc
 Les morceaux rĂ©cupĂ©rĂ©s sur les os, les parties grasses; et en gĂ©nĂ©ral toutes les parties non commercialisĂ©es en muscles sont tranformĂ©s en viande hachĂ©e. Ils peuvent aussi ĂȘtrei utilisĂ©s pour la fabrication des merguez. COMMENTAIRES DU CHEF La dĂ©coupe de l'agneau est relativement simple parce que l'on retrouve qu'un petit nombre de morceaux. Il convient toutefois de bien la comprendre, parce qu'elle nous servira de rĂ©fĂ©rence quand nous passerons Ă  l'Ă©tude de la dĂ©coupe des animaux plus grands. Les Fables choisies, mises en vers par M. de La Fontaine » sont trois recueils de deux cent quarante trois fables allĂ©goriques de Jean de La Fontaine publiĂ©es entre 1668 et 1694. InspirĂ©es de fables d’Ésope, Babrius et PhĂšdre, elles mettent en scĂšne des animaux anthropomorphes et finissent ou commencent par une morale. L’auteur y invente un genre oĂč le style et l’esprit plus que le propos se veulent didactiques. ModĂšle du français classique, ces fables sont utilisĂ©es dĂšs le dĂ©but du XVIIIe siĂšcle comme support d’enseignement par les enseignants et les prĂ©cepteurs familiaux, puis deviennent sous la TroisiĂšme RĂ©publique et jusque dans les annĂ©es 1950 un incontournable de l’école primaire. Nous avons extrait la morale de ces fables, qui, relatives au comportement et au caractĂšre de l’ĂȘtre humain, ont conservĂ© une valeur quasi intemporelle. Il s’agit nĂ©anmoins d’un encouragement Ă  lire ou relire une ou plusieurs fables dans leur intĂ©gralitĂ©, car comme le dit La Fontaine dans Le PĂątre et le Lion » » Une Morale nue apporte de l’ennui ; le Conte fait passer le prĂ©cepte avec lui ». Suivent ci-dessous les morales IV/V Loup le et les Bergers X, 5 Le loup ayant mĂ©ditĂ© sur sa cruautĂ© venait de dĂ©cider de devenir vĂ©gĂ©tarien lorsqu’il vit des bergers mangeant un agneau cuit Ă  la broche. Il renonça alors Ă  son projet. A quoi bon, puisque dans ce monde, on est obligĂ© de s’adapter pour ne pas ĂȘtre Ă©crasĂ©, puisque chacun suit son intĂ©rĂȘt en faisant abstraction de la bergers, le Loup n’a tort Que quand il n’est pas le plus fort Voulez-vous qu’il vive en ermite ?Loup le, la ChĂšvre et le Chevreau IV, 15Deux sĂ»retĂ©s valent mieux qu’une ;Et le trop en cela ne fut jamais le, la MĂšre et l’Enfant IV, 16 Biaux chires Leups, n’écoutez mie MĂšre tenchent chen fieux qui crie.Beaux sires Loups, n’écoutez point MĂšre tançant son fils qui crie. Traduction du vieux langage picard utilisĂ© ici par La le plaidant contre le Renard par-devant le Singe Il, 3Le juge prĂ©tendait qu’à tort et Ă  traversOn ne saurait manquer condamnant un les et les Brebis III, 13Nous pouvons conclure de lĂ Qu’il faut faire aux mĂ©chants guerre paix est fort bonne de soi J’en conviens ; mais de quoi sert-elle Avec des ennemis sans foi?Mal le mariĂ© VII, 2 Que le bon soit toujours camarade du beau,DĂšs demain je chercherai femme ;Mais comme le divorce entre eux n’est pas nouveau,Et que peu de beaux corps hĂŽtes d’une belle ĂąmeAssemblent l’un et l’autre point,Ne trouvez pas mauvais que je ne cherche le, le Gentilhomme, le PĂątre, et le Fils du roi X, 15 
Il ne faut pas tant d’art pour conserver ses joursEt grĂące aux dons de la nature, La main est le plus sĂ»r et le plus prompt le, la Femme, et le Voleur IX, 15 
.la plus forte passion C’est la peur ; elle fait vaincre l’ les V, 12 La Fontaine ridiculise les deux MĂ©decins, qui n’ont aucun Ă©gard pour leur patient, et ne savent que manifester leur entĂȘtement dans l’ affirmation de leurs thĂ©ories. L’un disait Il est mort, je l’avais bien prĂ©vu. S’il m’eĂ»t cru, disait l’autre, il serait plein de vie. Aucun des deux n’est crĂ©dible, mieux vaut peut-ĂȘtre se fier Ă  la nature ? Membres les et l’Estomac III, 2Fable destinĂ©e Ă  justifier le pouvoir monarchiqueMeunier le, son Fils, et l’Ane III, IQuant Ă  vous, suivez Mars, ou l’Amour, ou le Prince ; Allez, venez, courez ; demeurez en province ; Prenez femme, abbaye, emploi, gouvernement Les gens en parleront, n’en doutez nullement. »Milan le et le Rossignol IX, 18Ventre affamĂ© n’a point d’oreilles Milan le, le Roi, et le Chasseur XII, 12Comme les Dieux sont bons, ils veulent que les Rois Le soient aussi c’est l’indulgence Qui fait le plus beau de leurs droits, Non les douceurs de la vengeance. 











.L’on a vu de tout temps Plus de sots fauconniers que de rois la qui accouche V, 10 Cette fable se prĂ©sente comme deux Ă©pigrammes jumelĂ©es, dont l’une est la fable proprement dite, et l’autre l’application aux auteurs prĂ©somptueux » RenĂ© Jasinski, La Fontaine et le premier recueil des Fables, T. 2, p. 213 Elle accoucha d’une souris. 





























..C’est promettre beaucoup ; mais qu’en sort-il souvent ? Du la et le Malheureux I, 15Le trĂ©pas vient tout guĂ©rir;Mort la et le BĂ»cheron I, 16Mais ne bougeons d’oĂč nous sommes PlutĂŽt souffrir que mourir, C’est la devise des la et le Mourant VIII, I La Mort ne surprend point le sage ; Il est toujours prĂȘt Ă  partir, S’étant su lui-mĂȘme avertir Du temps oĂč l’on se doit rĂ©soudre Ă  ce passage. 



























.. DĂ©fendez-vous par la grandeur, AllĂ©guez la beautĂ©, la vertu, la jeunesse La Mort ravit tout sans la et la Fourmi IV, 3Ni mon grenier, ni mon armoire Ne se remplit Ă  babillerMulet le se vantant de sa gĂ©nĂ©alogie VI,7Quand le malheur ne serait bon Qu’à mettre un sot Ă  la raison, Toujours serait-ce Ă  juste cause Qu’on le dit bon Ă  quelque les de la Lionne VIII, 14Amusez les Rois par des songes,Flattez-les, payez-les d’agrĂ©ables mensonges Quelque indignation dont leur coeur soit rempli, Ils goberont l’appĂąt; vous serez leur l’ du MaĂźtre IV, 2l Il n’est pour voir que l’oeil du 1’ blessĂ© d’une flĂšche Il,6Des enfants de Japet toujours une moitiĂ© Fournira des armes Ă  l’autreOiseleur l’, l’Autour, et l’Alouette VI, 15Les injustices des pervers Servent souvent d’excuse aux nĂŽtres. Telle est la loi de l’univers ; Si tu veux qu’on t’épargne, Ă©pargne aussi les autresOracle l’ et l’Impie IV, 19Vouloir tromper le Ciel, c’est folie Ă  la Terre ; Le dĂ©dale des coeurs en ses dĂ©tours n’enserre Rien qui ne soit d’abord Ă©clairĂ© par les dieux. Tout ce que l’homme fait, il le fait Ă  leurs yeux, MĂȘme les actions que dans l’ombre il croit les du liĂšvre V, 4 La moralitĂ© est supprimĂ©e mais elle reste claire lorsque rĂšgne la raison du plus fort », mieux vaut prendre ses distances avant qu’il ne soit trop l’ et l’Amateur des jardins VIII, 10Rien n’est si dangereux qu’un ignorant ami ;Mieux vaudrait un sage l’ et les deux Compagnons V, 20Il m’a dit qu’il ne faut jamais Vendre la peau de l’Ours qu’on ne l’ait mis par le se plaignant Ă  Junon II, 17 Dans ce monde, rien n’est parfait il faut savoir s’accepter comme on est. Le paon est superbe, sa voix est vilaine
 La rose aussi a des Ă©pines
 Cesse donc de te plaindre, ou bien pour te punir Je t’îterai ton de Socrate IV, 17 Chacun se dit ami ; mais fol qui s’y repose. Rien n’est plus commun que ce nom ; Rien n’est plus rare que la le et le Lion VI, I La morale est commune aux deux fables avec le Lion et le Chasseur VI, 2 La vraie Ă©preuve de courage N’est que dans le danger que l’on touche du doigt. Tel le cherchait, dit-il, qui changeant de langage S’enfuit aussitĂŽt qu’il le le du Danube Xl, 7 Il ne faut point juger des gens sur l’ la et les Coqs X, 7 C’est de l’homme qu’il faut se plaindre le Poisson et le PĂȘcheur V, 3 Petit poisson deviendra grand Pourvu que Dieu lui prĂȘte vie. Mais le lĂącher en attendant, Je tiens pour moi que c’est folie ; Car de le rattraper il n’est pas trop certain. Un Tien 1 vaut, ce dit-on, mieux que deux Tu l’auras. L’un est sĂ»r, l’autre ne l’est pas. 1 Forme ancienne dĂ©rivĂ©e du latin, pour l’impĂ©ratif de tenir » au et BorĂ©e VI, 3 Plus fait douceur que violencePhilomĂšle et PrognĂ© III, 15On remarquera que le thĂšme de la retraite au dĂ©sert », qui va prendre tout son essor dans le second recueil, est posĂ©, ici, dĂšs le livre III M. Fumaroli, Fables Ă©d. La pochothĂšque Et c’est le souvenir d’un si cruel outrage Qui fait, reprit sa soeur, que je ne vous suis pas En voyant les hommes, hĂ©las ! Il m’en souvient bien le scythe XII, 20 La Fontaine exprime son sentiment contre les stoĂŻciens qui veulent ĂŽter passions et dĂ©sirs. Ils ĂŽtent Ă  nos coeurs le principal ressort Ils font cesser de vivre avant que l’on soit les et le Berger qui joue de la flĂ»te X, 10O vous, Pasteurs d’humains et non pas de brebis, Rois, qui croyez gagner par raisons les esprits D’une multitude Ă©trangĂšre, Ce n’est jamais par lĂ  que l’on en vient Ă  bout ; Il y faut une autre maniĂšre Servez-vous de vos rets ; la puissance fait les et le Cormoran X, 3Qu’importe qui vous mange ? homme ou loup, toute panse Me paraĂźt une Ă  cet Ă©gard ; Un jour plus tĂŽt, un jour plus tard, Ce n’est pas grande le de terre et le Pot de fer V, 2 Ne nous associons qu’avec que nos Ă©gaux ; Ou bien il nous faudra craindre Le destin d’un de ces Pots . Poule la aux Ɠufs d’or V, 13 L’avarice perd tout en voulant tout gagner. 






















.. Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus Qui du soir au matin sont pauvres devenus Pour vouloir trop tĂŽt ĂȘtre riches ?Pouvoir le des fables VIII, 4Le monde est vieux, dit-on ; je le crois, cependant Il le faut amuser encor comme un la des Chiens et des Chats, et celle des Chats et des Souris XII, 8La Discorde a toujours rĂ©gnĂ© dans l’univers ; Notre monde en fournit mille exemples divers Chez nous cette dĂ©esse a plus d’un tributaire. 


























.. Dieu fit bien ce qu’il fit, et je n’en sais pas plus. Ce que je sais, c’est qu’aux grosses paroles On en vient sur un rien plus des trois quarts du le de ville et le Rat des champs I, 9Fi du plaisir Que la crainte peut le et l’ÉlĂ©phant VIII, 15Se croire un personnage est fort commun en France On y fait l’homme d’importance, Et l’on n’est souvent qu’un bourgeois C’est proprement le mal françoisRat le et l’HuĂźtre VIII, 9
 ceux qui n’ont du monde aucune expĂ©rience Sont aux moindres objets frappĂ©s d’étonnement Et puis nous y pouvons apprendre Que tel est pris qui croyait prendreRat le qui s’est retirĂ© du monde VII, 3 Cette fable apparemment inventĂ©e par La Fontaine serait une satire contre les moines le clergĂ© rĂ©gulier avait refusĂ© en 1675 de contribuer Ă  financer par un don gratuit » la guerre de Hollande. Elle se termine par Je suppose qu’un moine est toujours le anglais XII, 23Encore un exemple empruntĂ© aux adversaires de L’ñme des bĂȘtes » pour mieux les le ayant la queue coupĂ©e V, 5 Cette fable montre qu’il faut se mĂ©fier des conseils exprimĂ©s par certains ils le sont souvent par intĂ©rĂȘt et non pour le bien de le et la Cigogne I, 18Trompeurs, c’est pour vous que j’écris, Attendez-vous Ă  la le et le Bouc III, 5En toute chose il faut considĂ©rer la le et le Buste IV, 14 Belle tĂȘte, dit-il, mais de cervelle de grands Seigneurs sont bustes en ce le et les Poulets d’Inde XII, 18Le trop d’attention qu’on a pour le dangerFait le plus souvent qu’on y le et les Raisins III, Xl Ruse du renard qui trouve une feinte pour masquer sa dĂ©ception de ne pouvoir atteindre les raisins, trop hauts lls sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. Fit-il pas mieux que de se plaindre ? Citation de La Fontaine “Autant de tĂȘtes, autant d’avis.” Il Ă©tait une fois une jeune brebis qui avait mis au monde trois petits agnelets un blanc, un brun et un noir. Elle les Ă©levait seule avec constance et courage, se souvenant avec tristesse de son premier Ă©poux un si beau bĂ©lier avec sa toison noire, puis du second, magnifique aussi, avec sa toison blanche. Des hommes cruels les tondaient rĂ©guliĂšrement. On ne pouvait plus savoir dĂšs lors qui Ă©tait le bĂ©lier noir et qui Ă©tait le bĂ©lier blanc. Mais un jour tous deux furent emmenĂ©s Ă  l’abattoir une fois leur rĂŽle de pĂšre accompli. La brebis savait fort bien ce qu’il Ă©tait advenu d’eux car, Ă  chaque fois qu’un bĂ©lier disparaissait, quelques mois plus tard le fermier ramenait une belle peau de bĂ©lier propre et nettoyĂ©e qu’il mettait fiĂšrement dans l’appentis. Elle l’avait parfaitement reconnue. Aussi avait-elle expliquĂ© Ă  ses trois fils que plus tard il leur faudrait s’enfuir de la ferme et aller vivre dans la montagne parmi les mouflons et les chamois. Cette jeune mĂšre fort cultivĂ©e se souvenait trĂšs bien du triste sort de la chĂšvre de monsieur Seguin ou des sept chevreaux un seul avait pu se cacher. Alors sans relĂąche elle avait enseignĂ© aux trois petits turbulents toutes les ruses et mĂ©tamorphoses du loup. Il Ă©tait capable de se dĂ©guiser en petite fille, en grand-mĂšre ou mĂȘme en brebis s’il le fallait. Elle leur avait expliquĂ© qu’il ne fallait faire confiance Ă  aucun loup, qu’il soit chrĂ©tien, musulman ou qu’il se prĂ©tende non-croyant et vĂ©gĂ©tarien. Patiemment elle leur apprit Ă  courir, Ă  escalader les murs et les rochers prĂšs de la ferme mieux que des cabris et surtout Ă  ne pas se comporter comme des moutons de Panurge en prĂ©sence d’un quelconque danger et surtout face au loup. Afin qu’ils puissent survivre dans la montagne, elle leur apprit Ă  manger des racines et des ronces comme les chĂšvres, des glands comme les cochons et des baies sauvages comme les marmottes. Puis Ă  regarder au ciel le manĂšge des buses qui piquaient droit sur les petits mulots ou les lapins Ă©garĂ©s en leur rappelant que dans la montagne les aigles beaucoup plus puissants pouvaient les attaquer. Les petits agneaux avaient bien grandi et la maman brebis pressentit qu’il Ă©tait temps de prĂ©parer leur fuite dans la montagne. Elle demeurait sur le qui vive et inquiĂšte car elle avait bien observĂ© que son mouton noir avait beaucoup mieux suivi son apprentissage que ses deux frĂšres trop agitĂ©s. Le petit blanc, le plus insouciant Ă©tait plus prĂ©occupĂ© de faire boucler sa toison au soleil que pressĂ© d’écouter ses conseils. Quant au petit brun, son esprit Ă©tait plus accaparĂ© par la laine ondulĂ©e et parfumĂ©e des blanches agnelles que par la crainte d’un hypothĂ©tique grand mĂ©chant loup qu’il n’avait jamais vu. Les mĂšres exagĂšrent toujours, pensait-il, pour que nous nous tenions tranquilles. Le fermier passait de plus en plus souvent dans la bergerie et caressait avec sourire et satisfaction le dos des trois petits moutons bien nourris, rĂȘvant aux bĂ©nĂ©fices. DĂ©cidemment il avait bien fait de mĂ©langer les races ! Il n’aurait pas besoin de teinture pour fabriquer ses pulls en pure laine multicolore, et ces petits corps Ă©toffĂ©s seraient bientĂŽt excellents... Maman brebis comprit qu’il n’y avait plus une minute Ă  perdre ses petits partiraient cette nuit mĂȘme. Elle avait tout prĂ©vu rĂ©cupĂ©rĂ© les quatre peaux de mouton de leurs pauvres pĂšres et grands-pĂšres dans l’appentis car elle savait qu’un froid trĂšs vif sĂ©vissait la nuit dans la montagne une blanche pour le plus jeune, une brune pour le cadet et deux noires pour l’ainĂ©. AvisĂ©e et trĂšs habile elle avait repliĂ© les peaux de façon Ă  rĂ©aliser trois sacs de couchage avec des poches et leurs attaches en laine tressĂ©e qu’elle avait fabriquĂ©e avec l’aide de son amie la poule qui se servait de son bec pour faire les trous des passe-lacets. Elle les disposerait sur le dos des moutons comme la selle du cheval de la ferme. Ainsi ces belles peaux serviraient pour le transport de la nourriture puis de couverture Ă  chaque nuitĂ©e. Pour les rĂ©conforter, bien qu’ils ne fussent plus des agnelets, elle leur donna exceptionnellement du lait car elle attendait un futur petit mouton en fait ce serait une agnelle d’aprĂšs l’échographie du vĂ©tĂ©rinaire. Elle empila de grosses rations de fromage sec et dense dans les sacs qu’elle mit sur leur dos. Afin qu’ils ne puissent pas ĂȘtre repĂ©rĂ©s par quiconque durant leur long voyage, elle dĂ©noua Ă  regret leur collier et sa clochette qu’elle mit autour de son propre cou. Et ce fut le grand dĂ©part Partez », leur dit la mĂšre, Ne vous retournez pas et montez au plus haut dans la montagne, lĂ  oĂč ni le loup ni les hommes ne pourront vous atteindre. Apprenez Ă  vivre avec les chamois et les superbes mouflons, racontez et montrez-leur ce que je vous ai appris et ils vous aideront Ă  progresser encore et Ă  vous mĂ©fier des gros oiseaux rapaces ». L’ainĂ© s’élança le premier sans se retourner, mais ses frĂšres eurent ce moment d’hĂ©sitation et d’intense Ă©motion. Finie la douceur de leur mĂšre, ils ne la reverraient jamais, ni ne verraient naĂźtre leurs frĂšres et sƓurs. Seul l’ainĂ© avait compris que la sĂ©paration Ă©tait la condition de leur survie pour lui et ses frĂšres. Venez vite, ne regardez pas en arriĂšre ! » s’exclama-t-il. Il ne fallait pas qu’ils voient les yeux de leur mĂšre qui n’avait pu retenir ses larmes, ni ne perçoivent les sanglots qui secouaient ses boucles splendides en mĂȘme temps que leurs trois petites clochettes. Ils avancĂšrent et grimpĂšrent les premiĂšres pentes douces toute la nuit, se retenant bien de brouter l’herbe verte comme la jeune chĂšvre Blanquette. Et lorsque l’aube pointa, ils dĂ©cidĂšrent de se reposer prĂšs des rochers et des arbres. Mais le mouton noir prĂ©vint ses frĂšres Il nous faut poursuivre sans attendre ». Il faisait jour, il savait qu’il n’y avait rien Ă  craindre des loups musulmans car c’était la pĂ©riode du Ramadan. Mais il restait tous les autres loups, et il lui Ă©tait impossible de savoir quelle Ă©tait leur croyance, Ă  moins de bĂȘler Allah Akbar » pour tenter d’effrayer les loups non musulmans. Leur progression prudente mais rapide vers les premiers contreforts de la montagne se poursuivit et comme leur avait enseignĂ© leur mĂšre ils n’avançaient pas Ă  la queue leu leu comme des moutons ignares mais avaient formĂ© un triangle tournant ce qui leur permettait, tout en avançant, de mieux observer de tous les cĂŽtĂ©s. Si bien qu’ils parvinrent sains et saufs au pied des roches Ă  la nuit tombante. Il y avait de nombreuses grottes oĂč ils pourraient passer la nuit en sĂ©curitĂ©. Comme leur avait expliquĂ© leur mĂšre il ne fallait pas qu’ils se mettent tous trois dans le mĂȘme abri mais se sĂ©parer, puis barricader l’entrĂ©e de leur cachette respective. Mais le petit mouton noir avisĂ© savait aussi qu’il lui faudrait, comme c’est le cas pour les terriers des rongeurs, trouver des grottes distinctes certes, mais communicantes de l’intĂ©rieur de sorte qu’ils puissent se secourir et se rassembler pour faire face collectivement au danger en cas de besoin. Ce qu’il finit par trouver, car dans les rĂ©gions montagneuses rocheuses et caillouteuses l’eau gĂ©nĂ©reuse, sinueuse et tumultueuse creuse de nombreuses galeries naturelles. HĂ©las, rĂ©veillĂ© par le crissement de leurs sabots sur le granit, un vieux loup affamĂ© et cachĂ© dans les buissons non loin de lĂ  depuis des heures, avait rĂ©alisĂ© l’arrivĂ©e de ces jeunes moutons. RusĂ© et Ă©duquĂ© car informĂ© des mĂ©saventures de ses ancĂȘtres, il ne se montra pas et Ă©tudia d’abord le manĂšge des nouveaux venus. Il vit d’abord le plus jeune mouton blanc, bien insouciant, prĂ©parer l’entrĂ©e de son abri en la dissimulant avec un monceau de feuilles mortes. Bien qu’humides, elles ne pesaient pas lourd et le petit malin s’adressa Ă  ses frĂšres triomphant Vous voyez j’ai terminĂ© le premier, c’est facile. Et qui pourrait imaginer qu’il y a une petite grotte derriĂšre ce gros tas de feuilles mouillĂ©es », puis il se mit Ă  cabrioler de joie et Ă  entonner une de ces chansons que les jolies bergĂšres leur avaient apprises Il Ă©tait une bergĂšre et ron et ron petit patapon, il Ă©tait une bergĂšre qui gardait ses moutons ron ron... » Le petit mouton brun, plus rĂ©aliste, barricada son entrĂ©e avec des branches d’arbre qu’il entrecroisa pour que cela fut plus solide et en mit plusieurs couches. Satisfait de son travail et fier de lui, il rejoignit son frĂšre blanc. Ils entonnĂšrent Ă  tue tĂȘte Il pleut, il pleut bergĂšre rentre tes blancs moutons... » __ cette chanson que leur serinait leur berger depuis leur plus tendre enfance et qu’ils connaissaient par coeur__ car des nuages noirs avaient fait leur apparition sur la crĂȘte des cimes. Ils se moquĂšrent de leur grand frĂšre noir en nage dont les muscles tremblaient encore car il avait roulĂ© trois grosses pierres de granit deux pour fermer les galeries intĂ©rieures et l’autre pour l’entrĂ©e principale. La nuit venue, les trois frĂšres rĂ©unis prirent une portion de leur ration de fromage, puis chacun rejoignit sa grotte, vida puis dĂ©plia son sac et s’endormit, enveloppĂ© dans sa peau de mouton supplĂ©mentaire familiale et rassurante, en pensant Ă©mus Ă  leur tendre mĂšre. L’image de leur pĂšre qu’ils n’avaient connu que leur lorsqu’ils Ă©taient agnelets s’était estompĂ©e mais planait encore dans leur rĂȘves. La brave brebis, par amour, ne les avait jamais informĂ©s du sort que les hommes leur avaient rĂ©servĂ©. Cependant le mouton noir plus perspicace se doutait bien que quelque chose de terrible Ă©tait arrivĂ©, et c’est bien pour cela qu’il avait perdu Ă  jamais l’insouciance de ses frĂšres blanc et brun. Pendant ce temps, au dehors, les Ă©clairs lumineux de l’orage qui se rapprochait, zĂ©braient les flancs de la montagne et Ă©taient suivis de coups de tonnerre. Cependant les braves petits moutons Ă©puisĂ©s par leur longue marche avaient sombrĂ© dans un profond sommeil, Ă  l’exception de l’ainĂ© qui, bien que somnolant, restait en veille. L’heure du loup qui avait tout observĂ© Ă©tait arrivĂ©e, il se dirigea, Ă  pas de loup, vers le tas de feuilles rousses. Il n’eut mĂȘme pas besoin de souffler, en quelques lĂ©gers coups de patte l’entrĂ©e fut dĂ©gagĂ©e et les yeux luisants de violence il se prĂ©cipita gueule ouverte vers l’agneau blanc rĂ©veillĂ© en sursaut et terrorisĂ©. Mais par chance le loup avait seulement plantĂ© ses crocs dans la peau de mouton blanc qui servait de couverture. TrĂšs agile le jeune mouton put se dĂ©gager puis s’enfuir avant que le loup ne rĂ©alise sa mĂ©prise. BĂȘlant de frayeur il s’engouffra dans la galerie qui le menait Ă  la chambre de son grand-frĂšre, le mouton noir, qui sorti brutalement de sa torpeur fit basculer prestement la lourde pierre empĂȘchant le loup de pĂ©nĂ©trer. Fou de rage le loup ressortit et bondit devant l’autre entrĂ©e et Ă  grands coups de pattes et de dents dĂ©truisit les trois couches de branchages qui protĂ©geaient la grotte du petit mouton brun qui lui rĂȘvait bĂ©atement aux petites agnelles de la vallĂ©e. Ne perdant pas une seconde, le carnivore se jeta sur lui, plantant cette fois ses dents acĂ©rĂ©es dans la peau de mouton brune, le rĂ©veillant brutalement et blessant lĂ©gĂšrement le dos du dormeur dont le sang ne fit qu’un tour. Mais lĂ  encore, la peau tannĂ©e ancestrale de mouton brun et l’entrainement qu’il avait reçu jour aprĂšs jour de sa mĂšre lui sauvĂšrent la vie. En dĂ©pit de l’horreur de l’attaque et de la douleur, Il se prĂ©cipita dans la galerie qui menait Ă  la grotte de son frĂšre qui fit basculer la seconde pierre juste Ă  temps. Sa fureur dĂ©cuplĂ©e le loup affamĂ© ressortit non il ne serait pas pitoyable comme son chrĂ©tien de grand-pĂšre et ses trois petits cochons roses ridicules. Il avait fait des Ă©tudes scientifiques lui ! Pensa-t-il. Il s’empara d’une longue et Ă©paisse branche de bois dur qui lui servirait de levier pour forcer l’entrĂ©e de granit. Il savait que la pluie qui maintenant s’était abattue sur la montagne lui faciliterait la tĂąche car la terre dĂ©trempĂ©e bien que plus lourde lui Ă©viterait d’ĂȘtre aveuglĂ© par les flots de poussiĂšre habituels qu’il soulevait Ă  chaque fois qu’il traquait les lapins dans les terriers. Effectivement avec son Ă©nergie dĂ©moniaque dĂ©multipliĂ©e par la rage et malgrĂ© sa vieillesse, il commença Ă  Ă©vacuer la terre autour du bloc de pierre, puis introduisit la longue tige et pesa de toutes ses forces sur son extrĂ©mitĂ© pour Ă©branler la roche. De leur cĂŽtĂ© les trois petits moutons entamaient le combat pour leur vie. La fĂ©rocitĂ© du loup et ses hurlements, les Ă©clairs, la pluie battante et le bruit du tonnerre amplifiĂ© par la grotte caverneuse s’étaient conjuguĂ©s pour ajouter de l’horreur Ă  cette bataille dantesque qui semblait d’avance perdue pour les innocents herbivores. Unissant leurs efforts ils grattĂšrent le sol avec leurs petits sabots pour remettre de la terre devant la pierre au fur et Ă  mesure que le loup Ă©vacuait celle-ci et enfonçait son levier pour la faire glisser ou rouler. Comme pour la Noiraude, le combat dura toute la nuit. Aux premiĂšres lueurs de l’aube, le loup comme les agneaux Ă©taient Ă©puisĂ©s, mais ces derniers cĂ©daient peu Ă  peu du terrain et le loup, les babines frĂ©missantes, malgrĂ© sa fatigue avait perçu que sa victoire Ă©tait proche. Mais au moment oĂč tout espoir semblait perdu, le petit mouton noir rĂ©alisa d’un coup qu’ils avaient ainsi creusĂ© dans la grotte derriĂšre la pierre un trou bĂ©ant de plusieurs mĂštres de profondeur. Ne craignez rien mes frĂšres » dit-il, nous le tenons, aidons le loup Ă  faire rouler la pierre sur la terre bien sĂšche de la grotte de sorte qu’il pense pouvoir se jeter sur nous puis nous dĂ©vorer d’un seul coup. Et en mĂȘme temps il saisit les deux peaux de mouton noir que sa mĂšre lui avait donnĂ© et demanda Ă  ses frĂšres de s’en couvrir pour se dissimuler, puis de se serrer trĂšs fort l’un contre l’autre afin qu’il puisse monter sur leurs Ă©paules et former Ă  l’arriĂšre du trou avec eux une pyramide compacte. Il leur demanda de plonger leurs museaux dans la terre afin de les camoufler. Ainsi, dans la pĂ©nombre cette pyramide Ă©clairĂ©e, en de trĂšs courts instants, par les Ă©clairs fulgurants ressemblait Ă  un loup noir colossal, monstrueux et d’une cruautĂ© dĂ©moniaque, car les trois petits moutons avaient Ă  l’unisson mĂȘlĂ© et modifiĂ© leurs bĂȘlements angoissĂ©s et rauques aux coups de tonnerre rĂ©pĂ©tĂ©s qui suivaient les Ă©clairs. De la sorte on pouvait trĂšs bien confondre ce cri collectif avec celui d’un lupus Magnus, tueur de loups et d’hommes Ă  la fois. Le petit mouton noir avait tout compris d’habitude c’était le loup qui se dĂ©guisait et montrait patte blanche pour tromper les chevreaux, mais cette fois ce serait l’inverse. Avec cette ruse Il tentait le tout pour le tout pour lui et ses frĂšres, pour leurs vies. La rĂ©sistance derriĂšre la pierre ayant brusquement cessĂ©e, le loup sentit sa victoire proche. Il redoubla d’efforts dĂ©sormais inutiles la roche libĂ©rĂ©e roula si facilement sur la terre sĂšche de la grotte qu’en une fraction de seconde il se trouva face Ă  ce loup gĂ©ant Ă  huit pattes qui le menaçait, plus effrayant encore que celui du GĂ©vaudan dont lui avait parlĂ© son grand-pĂšre. AveuglĂ© de terreur par cette bĂȘte Ă©pouvantable, il ne vit pas le trou bĂ©ant Ă  ses pieds, et mu par cette force de survie que vous donne la peur d’une mort horrible, il poussa la pierre de toutes ses forces en avant pour tenter d’écraser le monstre qui se prĂ©sentait devant lui. EmportĂ© par l’élan il tomba en mĂȘme temps que la grosse pierre dans l’énorme trou que les trois frĂšres avait creusĂ© sans le savoir, avec l’énergie du dĂ©sespoir la nuit durant. Les moutons quittĂšrent leur dĂ©guisement. Les frĂšres s’embrassĂšrent de joie, ils Ă©taient sauvĂ©s. Ils Ă©taient les meilleurs ! Ils regardĂšrent ce vieux loup encore en vie au fond de la fosse les pattes coincĂ©es dans la pierre, condamnĂ© Ă  une mort lente et certaine. Tant pis pour lui ! Il ne leur restait plus qu’à quitter les lieux et rejoindre en hĂ©ros les chamois et les mouflons des hauts sommets. Mais le petit mouton blanc interpella ses frĂšres Alors nous ne reverrons plus jamais notre mĂšre et nos frĂšres et qui les protĂšgera dĂ©sormais alors que nous avons vaincu le loup aussi dangereux que ce vieux fermier ? ». Le petit agneau brun regarda le vieux loup affamĂ© au fond de son trou, il Ă©tait bien inoffensif dĂ©sormais. Lui aussi sans doute avait des enfants qui l’attendait aprĂšs la chasse et Ă©tait menacĂ© par les fermiers qui voulaient l’exterminer songea t-il. Alors pris de compassion il retira de son sac sa rĂ©serve de fromage de brebis et prenant son courage Ă  deux pattes il descendit dans la fosse, en assurant ses sabots fourchus, comme les cabris sur les anfractuositĂ©s pierreuses. Il lui offrit sa part de fromage sans s’attarder et il remonta. La pauvre bĂȘte l’engloutit d’un coup avec un regard reconnaissant. MĂ©fiant les trois moutons l’observĂšrent, mais plutĂŽt que de repartir immĂ©diatement vers la montagne ils continuĂšrent Ă  le nourrir avec du fromage, des baies sauvages et des glands pendant plusieurs jours. Curieusement cette prĂ©sence, fut-elle celle d’un loup, semblait au fil des jours rĂ©conforter les jeunes moutons, puisqu’aucun autre loup ne s’était aventurĂ© prĂšs de leur grotte. Peut-ĂȘtre cette image du loup affaibli et rĂ©duit Ă  l’impuissance leur rappelait-t-elle celle, furtive, de leur pĂšre bĂ©lier si fort et si combatif qui protĂ©geait le troupeau et que le cruel fermier avait un beau matin d’hiver rĂ©duit Ă  l’impuissance et humiliĂ© entravĂ©, rasĂ©, numĂ©rotĂ©, puis poussĂ© sans mĂ©nagement dans un camion avec beaucoup d’autres moutons tondus. Le loup avait repris quelques forces mais semblait avoir changĂ©. Le fromage de brebis Ă©tait excellent, il rĂ©alisait petit Ă  petit qu’il n’était donc pas nĂ©cessaire de manger les moutons pour vivre. Il Ă©tait musulman certes, mais lui aussi avait Ă©tĂ© Ă©duquĂ© par une mĂšre aussi gĂ©nĂ©reuse que celle de Romulus et RĂ©mus. Il rĂ©alisa qu’il Ă©tait en prĂ©sence de vrais petits agneaux de Dieu, ceux qui sont capables malgrĂ© leur vulnĂ©rabilitĂ© de comprendre le malheur et la souffrance des autres bien plus cruels qu’eux. Alors mettant toute sa sincĂ©ritĂ© dans sa voix de loup il s’adressa Ă  eux Aidez moi Ă  me libĂ©rer et je vous jure sur la tĂȘte du prophĂšte que je redescendrai avec vous Ă  la ferme, que vous reverrez votre mĂšre Ă  qui je dois une reconnaissance Ă©ternelle de vous avoir mis au monde. Je vous protĂ©gerai dĂ©sormais, des fermiers et de tous ceux qui voudront vous emmener Ă  l’abattoir, mais aussi des autres loups qui vous menaceront. » Le petit mouton noir restait mĂ©fiant tant sa mĂšre l’avait mis en garde des fourberies du loup. Mais en rĂ©flĂ©chissant il savait aussi que le fermier Ă©tait pire que le loup car tous les agnelets, ses propres frĂšres, non destinĂ©s Ă  devenir bĂ©lier, c’est-Ă -dire presque tous, finiraient trĂšs jeunes Ă  l’abattoir, leurs belles agnelles restant rĂ©duites Ă  mettre au monde des petits, Ă  produire du lait, du fromage et de la laine vierge une vie durant. Eternelles veuves gĂ©nitrices, puis devenues stĂ©riles elles-mĂȘmes condamnĂ©es Ă  leur tour, comme les vieux bĂ©liers de la bergerie. Mesurant les risques il se dĂ©cida le vieux loup Ă©tait encore assez faible mais peut-ĂȘtre Ă©tait-il sincĂšre. Il se souvint aussi que certaines louves, comme lui avait racontĂ© sa vieille tante brebis, sont capables de nourrir des petits d’hommes. Alors peut-ĂȘtre ce loup lui aussi avait eu vent de cette histoire et cette capacitĂ© de modifier son Ăąme de loup pour devenir meilleur. Courageusement il descendit Ă  son tour dans la fosse et dĂ©gagea les pattes Ă©crasĂ©es et brisĂ©es de la bĂȘte Ă  l’aide de la tige en bois. Il s’assura que le loup n’avait pas d’autres fractures. Il lui fit, aidĂ© de ses frĂšres la courte Ă©chelle, ce qui permis au loup de se hisser pĂ©niblement hors de la fosse car ses pattes arriĂšres fonctionnaient encore, preuve que sa colonne vertĂ©brale n’avait pas Ă©tĂ© atteinte. Puis ils le mirent en position latĂ©rale de sĂ©curitĂ©, qui est celle des agneaux dans le ventre de leur mĂšre. Ils lui firent deux attelles avec les branches qui jonchaient la seconde galerie et disposĂšrent les feuilles mortes de la premiĂšre galerie en guise de matelas. Enfin ils l’enveloppĂšrent dans la peau de mouton noir supplĂ©mentaire. Gardant les trois autres pour eux-mĂȘmes car la grotte aprĂšs l’orage Ă©tait devenue encore plus froide et humide. Plusieurs jours de repos furent nĂ©cessaires, car le vieux loup avait Ă©tĂ© sĂ©rieusement blessĂ©. Au fur et Ă  mesure que son Ă©tat s’amĂ©liorait, il prit conscience que sans cette brave brebis, qui avait appris des rudiments de secourisme Ă  ses enfants il ne serait plus en vie. Le matin du sixiĂšme jour, il s’adressa Ă  eux d’un ton ferme et dĂ©cidĂ© Je vais mieux, nous allons redescendre vers la ferme, vous aller revoir votre mĂšre et vos frĂšres et sƓurs, je tiendrai mes engagements, garderai la bergerie mieux que vos chiens pourraient le faire, je vous protĂ©gerai du fermier jusqu’à la fin de mes jours. » DĂšs le lendemain le petit groupe se remit en marche vers la vallĂ©e le loup encadrĂ© par les agneaux et cachĂ© sous les peaux de moutons pour ne pas Ă©veiller les soupçons. Au crĂ©puscule le petit groupe parvint enfin Ă  la ferme. Ainsi le loup n’avait pas menti, il avait ramenĂ© les petits Ă  leur mĂšre. Laissons Ă  chacun d’entre nous imaginer la joie indicible de la mĂšre brebis, qui entre-temps avait mis son agnelle au monde. Quelques annĂ©es plus tard... Introduit dans la bergerie ce vieux loup reconnaissant et honnĂȘte tint si bien parole que le monde de la vallĂ©e changea en quelques annĂ©es. Les loups Ă©taient dĂ©sormais accompagnĂ©s des jolies bergĂšres qui ne tuaient plus les petits chatons qui mangeaient leur fromage car il y en avait Ă  profusion. Le loup surveillait avec les chiens de berger des troupeaux entiers. Le fermier touchĂ© par tant de solidaritĂ© animale, mais peut-ĂȘtre craignant que l’animal ne devienne plus humain que l’homme et que Dieu nous abandonne Ă  leur profit avait recentrĂ© son activitĂ© uniquement sur la laine, le lait et les fromages. Mais en agriculteur avisĂ©, Il avait Ă©galement diversifiĂ© son activitĂ©. Prenant acte de cette conjoncture favorable, il utilisa avec leur consentement, les cornes de bouc et de bĂ©lier combatifs devenues inutiles grĂące au loup protecteur, pour fabriquer ces nombreux bijoux ruraux qui permettraient aux citadins de rĂȘver Ă  leurs campagnes perdues. Devenu un brave fermier il rĂȘvait aux piĂšces d’or qui ruisselaient sur ses terres et il n’eut plus besoin de compter ses moutons pour s’endormir du sommeil du juste. Quant au vieux loup, il avait lui aussi rĂ©alisĂ© que pour sauver ses propres petits-enfants il fallait faire la paix avec tous les autres animaux et s’expliquer avec tous les hommes. Il pouvait dĂ©sormais compter sur la mĂšre brebis, avec laquelle il partageait dĂ©sormais la plus belle vie celle de tous les jours. OUI vraiment, le monde meilleur Ă©tait en train de naĂźtre, ici et maintenant chez nous, sur cette terre, dans les montagnes. Sommaire Valeurs nutritionnellesBienfaitsBien choisirPrĂ©parationContre-indications et allergies de l’agneauHistoireL'agneau est une viande bien connue des traditions puisqu'on le consomme gĂ©nĂ©ralement Ă  PĂąques lors des repas de famille. C'est une viande grasse qui se cuisine de diverses façons et dont il faut limiter la de l'agneauRiche en protĂ©ines ;Source de lipides ;Source de fer ;Source de vitamine du groupe B ;Limite les risques d' nutritionnelles et caloriques de l’agneauLa viande d’agneau fait partie des viandes relativement riches en calories avec ses 208 kcal/100 g. Elle se caractĂ©rise par une haute teneur en protĂ©ines, une richesse en eau comme la plupart des viandes jeunes. Mais c’est aussi une source non nĂ©gligeable d’antioxydants sĂ©lĂ©nium, zinc et de vitamines du groupe B en particulier B3 et B12.Pour 100 g de viande d’agneau cuite NutrimentsTeneur moyenneEnergie208 kcalEau60,5 gProtĂ©ines28,1 gGlucides0,011 gLipides10,6 gAG saturĂ©s3,66 gAG mono-insaturĂ©s3,56 gAG polyinsaturĂ©s0,87 gAG 180, stĂ©arique0,96 gCholestĂ©rol92,8 mgFer1,74 mgSĂ©lĂ©nium7,86 ”gZinc4,94 mgVitamine E0,17 mgVitamine B1 ou Thiamine0,083 mgVitamine B3 ou PP ou Niacine6,37 mgVitamine B5 ou Acide pantothĂ©nique0,58 mgVitamine B60,2 mgVitamine B122,27 ”gLes bienfaits de l’agneau pourquoi en manger?Nombreux sont ses bienfaits nutritionnels de bons acides gras, du fer, du zinc, du phosphore, des vitamines 
 Jugez acides gras non nĂ©fastesLa viande d’agneau contient une forte proportion d’acides gras saturĂ©s. En fait, ces derniers reprĂ©sentent environ 34% de la quantitĂ© totale des graisses retrouvĂ©es dans cette viande. Par contre, le lien entre la consommation d’acides gras saturĂ©s et le risque cardiovasculaire n’a pas encore Ă©tĂ© complĂštement Ă©lucidĂ© et fait l’objet de controverses depuis quelques annĂ©es. En effet, ceux-ci ne seraient pas aussi mauvais qu’on le dit depuis longtemps, car les donnĂ©es actuelles n'appuient pas les recommandations sur la santĂ© cardiovasculaire qui favorisent un faible apport total en acides gras saturĂ©s. La consommation d’acides gras saturĂ©s en grande quantitĂ© a longtemps Ă©tĂ© associĂ©e Ă  des effets nĂ©fastes pour la santĂ©. Par exemple, des Ă©tudes ont dĂ©montrĂ© un lien significatif entre la consommation d’acides gras saturĂ©s et l’augmentation des risques de cancer de l’Ɠsophage et de cancer colorectal. Dans un autre ordre d’idĂ©es, deux Ă©tudes rĂ©alisĂ©es auprĂšs de volontaires en bonne santĂ© rapportent que la consommation d’acides gras saturĂ©s serait associĂ©e Ă  une augmentation du risque d’ĂȘtre atteint de diabĂšte de type 2, bien que cette association ne soit pas significative. D’autres Ă©tudes seraient donc nĂ©cessaires afin de dĂ©montrer clairement le lien entre la consommation d’acides gras saturĂ©s et le risque cardiovasculaire de mĂȘme que le diabĂšte de type l’acide stĂ©arique pour du bon cholestĂ©rol ».L’acide stĂ©arique est un acide gras prĂ©sent dans la viande d’agneau et compte pour environ 26% des acides gras saturĂ©s totaux. Contrairement Ă  la majoritĂ© des acides gras saturĂ©s, l’acide stĂ©arique entraĂźnerait une augmentation du cholestĂ©rol-HDL communĂ©ment appelĂ© bon cholestĂ©rol » et n’aurait pratiquement aucun impact sur le taux de cholestĂ©rol-LDL mauvais cholestĂ©rol ». De plus, l’acide stĂ©arique diminuerait lĂ©gĂšrement le rapport cholestĂ©rol total sur cholestĂ©rol-HDL, ce qui est un effet souhaitable. Donc, malgrĂ© que la viande d’agneau ait une teneur en acides gras saturĂ©s de prĂšs de 34 %, elle compte des acides gras qui ont un effet peu nĂ©faste sur la santĂ©. Cette particularitĂ© augmente donc sa qualitĂ© l’acide olĂ©iqueLa graisse de la viande d’agneau contient environ 3,56 g d’acides gras mono-insaturĂ©s aux 100 g. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la consommation d’acides gras mono-insaturĂ©s permettrait la diminution du cholestĂ©rol total sans modifier la concentration en cholestĂ©rol-HDL dans le sang. De plus, les acides gras mono-insaturĂ©s, et plus particuliĂšrement l’acide olĂ©ique, entraĂźneraient une diminution du risque de cancer du sein, de thrombose, d’athĂ©rosclĂ©rose et de maladies d’acides gras polyinsaturĂ©sD’aprĂšs des Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques, les acides gras polyinsaturĂ©s rĂ©duiraient le risque de morbiditĂ© et de mortalitĂ© par maladie cardiovasculaire. Par contre, on les retrouve en trĂšs faible quantitĂ© dans la viande d’agneau environ 0,87 % des acides gras totaux.Les acides linolĂ©iques conjuguĂ©s sont un groupe d’acides gras polyinsaturĂ©s, dĂ©rivĂ©s de l’acide linolĂ©ique. Produits entre autres durant le processus de digestion des ruminants, les ALC sont prĂ©sents exclusivement dans la viande obtenue de ces animaux bƓuf, agneau, mouton, cerf ainsi que dans le lait et les produits laitiers. Des Ă©tudes rĂ©alisĂ©es chez l’animal ont dĂ©montrĂ© que, de façon gĂ©nĂ©rale, les ALC permettraient de prĂ©venir l’obĂ©sitĂ© par une diminution du dĂ©pĂŽt des tissus adipeux et du gras corporel. Il a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que la consommation d’ALC permettrait une diminution du risque de cancer du sein, de la peau et du cĂŽlon, toujours Ă  la suite d’études chez l’animal. Finalement, les ALC ont dĂ©montrĂ© des effets anti-hypertensifs chez le rat. Il demeure cependant important de rappeler que les mĂȘmes effets bĂ©nĂ©fiques restent Ă  ĂȘtre confirmĂ©s chez l’humain. Pour cette raison, les chercheurs demeurent prudents quant Ă  l’émission de recommandations claires concernant leur consommation. De plus, la majoritĂ© des Ă©tudes ont Ă©tĂ© effectuĂ©es Ă  partir de supplĂ©ments d’ALC. Ainsi, l’effet des ALC prĂ©sents naturellement dans l’agneau et le mouton reste Ă  bon apport de phosphoreLe gigot d’agneau et la cĂŽte d’agneau sont d’excellentes sources de phosphore. Le phosphore constitue le deuxiĂšme minĂ©ral le plus abondant de l’organisme aprĂšs le calcium. Il joue un rĂŽle essentiel dans la formation et le maintien de la santĂ© des os et des dents. De plus, il participe entre autres Ă  la croissance et Ă  la rĂ©gĂ©nĂ©rescence des tissus et aide Ă  maintenir Ă  la normale le pH du sang. Il est l’un des constituants des membranes source de fer apprĂ©ciableLe gigot d’agneau est une excellente source de fer pour l’homme, mais seulement une source pour la femme, puisque leurs besoins respectifs en ce minĂ©ral sont diffĂ©rents. La cĂŽte d’agneau est quant Ă  elle une bonne source de fer pour l’homme et une source pour la femme. Chaque cellule du corps contient du fer. Ce minĂ©ral est essentiel au transport de l’oxygĂšne et Ă  la formation des globules rouges dans le sang. Il joue aussi un rĂŽle dans la fabrication de nouvelles cellules, d’hormones et de neurotransmetteurs messagers dans l’influx nerveux. Il est Ă  noter que le fer contenu dans les aliments d’origine animale est trĂšs bien absorbĂ© par l’organisme comparativement au fer des apport de zinc intĂ©ressantLe gigot d’agneau et la cĂŽte d’agneau sont d’excellentes sources de zinc. Le zinc participe notamment aux rĂ©actions immunitaires, Ă  la fabrication du matĂ©riel gĂ©nĂ©tique, Ă  la perception du goĂ»t, Ă  la cicatrisation des plaies et au dĂ©veloppement du fƓtus. Le zinc interagit Ă©galement avec les hormones sexuelles et thyroĂŻdiennes. Dans le pancrĂ©as, il participe Ă  la synthĂšse fabrication, Ă  la mise en rĂ©serve et Ă  la libĂ©ration de l’ vitamines du groupe B au menuLe gigot d’agneau et la cĂŽte d’agneau sont d’excellentes sources de vitamine B2. La vitamine B2 est aussi connue sous le nom de riboflavine. Tout comme la vitamine B1, elle joue un rĂŽle dans le mĂ©tabolisme de l’énergie de toutes les cellules. De plus, elle contribue Ă  la croissance et Ă  la rĂ©paration des tissus, Ă  la production d’hormones et Ă  la formation des globules gigot d’agneau et la cĂŽte d’agneau sont d’excellentes sources de vitamine B3. AppelĂ©e aussi niacine, la vitamine B3 participe Ă  de nombreuses rĂ©actions mĂ©taboliques et contribue particuliĂšrement Ă  la production d'Ă©nergie Ă  partir des glucides, des lipides, des protĂ©ines et de l'alcool que nous ingĂ©rons. Elle participe aussi au processus de formation de l’ADN, permettant une croissance et un dĂ©veloppement gigot d’agneau et la cĂŽte d’agneau sont d’excellentes sources de vitamine B12. Cette vitamine travaille de concert avec l’acide folique vitamine B9 pour la fabrication des globules rouges dans le sang. Elle travaille aussi Ă  l’entretien des cellules nerveuses et des cellules fabriquant le tissu mot du nutritionnisteL'agneau est une viande riche en lipides en fonction des morceaux. Le morceau le plus maigre est le gigot. Parmi les plus gras, on trouve l’épaule, les cĂŽtelettes et la poitrine. Ces derniers sont donc Ă  consommer avec choisir son agneauL'agneau est la progĂ©niture du mouton. C'est une viande d'identitĂ© de l'agneauType viande ;Famille Caprin ;Origine Europe ;Saison toute l'annĂ©e ;Couleur rouge ;Saveur diffĂ©rentes formesLes catĂ©gories d’agneaux offertes sur le marchĂ© sont Ă©tablies en fonction de l’ñge ou du poids de l’animal agneau de lait pour le plus petit, agneau lourd pour le plus gros et, entre les deux, agneau lĂ©ger. C’est l’agneau lourd que l’on retrouve le plus couramment sur les Ă©tals des bouchers. Sa chair est d’un rose soutenu et sa saveur prononcĂ©e, tandis que la chair de l’agneau de lait est presque blanche et d’un goĂ»t plus conserverAu rĂ©frigĂ©rateur bien frais, l'agneau et le mouton se conservent environ trois jours au rĂ©frigĂ©rateur un ou deux jours si la viande est hachĂ©e.Au congĂ©lateur en morceaux, huit Ă  dix mois; hachĂ©, deux Ă  trois de l'agneauL’agneau se prĂȘte Ă  diverses prĂ©parations culinaires. Pour qu’il garde sa tendretĂ©, quel que soit le mode de cuisson, il doit reposer Ă  tempĂ©rature ambiante avant de le cuire. Comment le cuisiner ? Comment l'assortir ?Comme pour toutes les viandes, l’agneau a plus de saveur si on le fait cuire avec l’ offre un maximum de saveur lorsqu'il est lĂ©gĂšrement rosĂ©. Prendre la tempĂ©rature interne Ă  l’aide d’un thermomĂštre piquĂ© dans la viande Ă  63 °C, la viande est saignante, Ă  68 °C, elle est juste Ă  point et Ă  75 °C, elle est bien cuite. Par mesure de sĂ©curitĂ©, l’agneau hachĂ© doit ĂȘtre cuit jusqu’à ce que la tempĂ©rature atteigne les 68 ° gras de l’agneau a tendance Ă  durcir lorsqu’il est Ă  la tempĂ©rature de la piĂšce, on recommande de servir cette viande dans des assiettes gigot d’agneauLe gigot est le morceau que l’on prĂ©fĂšre cuisiner. Sur l’üle Verte QuĂ©bec, de mĂȘme que sur l’üle de Salt Spring Colombie-Britannique et sur les cĂŽtes bretonne, normande et de Picardie en France, les agneaux se nourrissent de plantes salĂ©es par les embruns, d’oĂč leur nom d’ agneaux des prĂ©s salĂ©s ». Leur chair particuliĂšrement savoureuse est apprĂ©ciĂ©e des gourmets. Cependant, on ne la trouve sur le marchĂ© qu’à l’automne et principalement dans les grands restaurants, qui accaparent presque toute la recette la plus simple consiste Ă  inciser le gigot sur toute sa surface et Ă  placer des Ă©clats d’ail dans les incisions. Le badigeonner ensuite gĂ©nĂ©reusement de moutarde et le parsemer de thym ou de romarin sĂ©chĂ©. Enfournez Ă  240 °C, faites cuire une demi-heure Ă  une heure selon sa taille et le degrĂ© de cuisson dĂ©sirĂ©. Laissez reposer dix minutes avant de servir. Pour faire la sauce, dĂ©glacer la rĂŽtissoire avec du vin rouge et ajoutez Ă  ce jus des gousses d’ail cuites dans l’eau et Ă©crasĂ©es, ainsi que de la menthe GrĂšce, on fait mariner le gigot d’agneau lourd toute une nuit dans une sauce composĂ©e de vin rouge trois tasses, d’une bonne quantitĂ© d’ail Ă©mincĂ©, d’origan, de romarin, d’huile d’olive et de jus de citron une tasse. On pratique ensuite des entailles dans la chair que l’on frotte avec une pĂąte composĂ©e d’ail, d’origan, de romarin, de sel et de poivre, en faisant bien pĂ©nĂ©trer dans les entailles. Avec un pinceau, enduisez le gigot d’huile d’olive, puis dĂ©posez-le dans une rĂŽtissoire sur un lit de pommes de terre, d’ail, de fines herbes et de jus de citron. Faites cuire 90 minutes au four en arrosant Ă  quelques reprises avec le jus qui se dĂ©pose dans le fond de la rĂŽtissoire et en tournant les pommes de terre Ă  l’occasion ;En Inde, on l’incise sur toute sa surface et on l’enduit d’une purĂ©e d’épices ail, gingembre frais, cardamome, clou de girofle, cumin, curcuma et piment fort passĂ©es au mĂ©langeur. Bien faire pĂ©nĂ©trer la purĂ©e dans les incisions. On l’enduit ensuite d’un mĂ©lange de pistaches, raisins secs, amandes et yaourt, Ă©galement passĂ©s au mĂ©langeur, on nappe de miel et on laisse mariner Ă  couvert 24 Ă  48 heures au rĂ©frigĂ©rateur. Mettre au four aprĂšs avoir versĂ© un peu d’eau safranĂ©e dans le fond de la rĂŽtissoire ;On peut Ă©galement dĂ©couper le gigot en fines tranches que l’on prĂ©parera en fondue ;L’épaule peut se cuire entiĂšre de la mĂȘme maniĂšre que le gigot. Elle est moins chĂšre, mais gĂ©nĂ©ralement plus grasse ;Utilisez les restes en salade ou en farcir poivrons, courges, courgettes, ragoĂ»tsCes plats sont courants partout oĂč le mouton est traditionnellement consommĂ©. L’agneau, tout particuliĂšrement le lourd, convient hachĂ© Tajine d’Afrique du Nord les morceaux de viande sont revenus dans l’huile d’olive, puis cuits au four, Ă  environ 150 °C dans un plat de terre cuite Ă  couvercle conique le tajine, qui a donnĂ© son nom aux mets qu’on y cuisine. Ils y mijotent avec de l’ail, de l’oignon, diverses Ă©pices piment, safran, gingembre, cannelle, cumin, paprika, du zeste de citron et, selon la recette, des lĂ©gumes, des lĂ©gumineuses, des fruits secs et des noix. On sert gĂ©nĂ©ralement avec de la semoule de blĂ©, mais on peut varier avec de la semoule de maĂŻs ou de millet, de l’orge perlĂ©, du riz, etc.. À dĂ©faut de tajine, se servir d’une casserole Ă©paisse et hermĂ©tique. Voici quelques classiques avec des pruneaux ou des abricots secs mis Ă  gonfler une heure dans une infusion de thĂ© vert, et des amandes; avec pommes de terre, carottes, choux-fleurs, courgettes, aubergines, etc. avec des cƓurs d’artichaut et des petits pois ; avec des olives vertes et des citrons confits ; avec des tomates confites et des pignons ; avec des poires ou des pommes ; avec des pois chiches ; avec des oignons rouges et du poivron ;Au Liban, les yaknets obĂ©issent aux mĂȘmes principes culinaires Ă  cette diffĂ©rence qu’ils ne sont pas cuits dans un tajine. Essayez les variantes suivantes Ă©pinards, jus de citron et pignons ; haricots verts et tomates ou haricots secs et concentrĂ© de tomate ;En Inde, les morceaux d’agneau ou de mouton sont cuits avec diverses Ă©pices et le curry est liĂ© avec du yaourt ou un mĂ©lange yaourt-crĂšme pour lui donner de l’onctuositĂ©; dans certains plats, le lait de coco remplace le yogourt, dans d’autres on se sert des deux ;En Tunisie, on les fait cuire avec des tomates et un peu d’eau pendant une demi-heure. On met ensuite au four une vingtaine de minutes avec une sauce composĂ©e d’Ɠufs battus, de fromage rĂąpĂ©, de menthe hachĂ©e, de tabil mĂ©lange de curcuma, ail, poivre et graines de coriandre, de cumin, de fenouil et d’anis et de bouillon de viande ;En Malaisie, on le cuit dans du lait de coco, avec de la citronnelle, du tamarin, du curcuma, de la cannelle, du clou de girofle, des feuilles de coriandre, de l’ail, de l’échalote et le zeste d’un citron vert ,En France, on prĂ©pare un navarin les morceaux d’agneau sont revenus dans l’huile, puis mis Ă  cuire une heure au four avec des tomates, du thym, de l’ail et une feuille de laurier. On ajoute ensuite des morceaux de carottes, pommes de terre et navets, ainsi que des oignons perlĂ©s, et on poursuit la cuisson pendant une heure. Enfin, on cuit une dizaine de minutes de plus avec des petits pois et des haricots verts coupĂ©s en tronçons ;En Russie, on prĂ©pare le mouton en soupe avec du chou, des carottes, du fenouil, du cĂ©leri-rave, des oignons et des pruneaux, ces derniers n’étant ajoutĂ©s que trois-quarts d’heure avant la fin de la cuisson, qui dure trois heures. On rĂ©serve la viande, et on cuit de la semoule de blĂ© dans le bouillon, qui est servi Ă  part, tandis que la viande et les lĂ©gumes sont accompagnĂ©s de betteraves et de cornichons marinĂ©s ;Le mouton entre dans la prĂ©paration d’autres plats traditionnels comme la goulasch, le cassoulet de Carcassonne et le haricot de mouton, ces deux derniers comprenant des haricots secs ;On peut le cuire avec du riz comme dans ce biryani indien oĂč des couches de riz cuit alternent avec des morceaux d’agneau revenus dans de l’huile avec des Ă©pices, des raisins secs, des pistaches, des amandes, des noix de cajou et nappĂ©s de yaourt. Mouillez avec du bouillon, couvrir et mettez au four jusqu’à ce que l’agneau soit tendre environ 20 minutes et que tout le liquide soit absorbĂ©. Mouton et riz se marient aussi dans ce pilaf italien les dĂ©s de viande sont cuits une demi-heure dans du bouillon avec des oignons hachĂ©s, une julienne de poivrons et un bouquet garni. On ajoute ensuite des raisins secs, des pignons et du riz, et on termine la cuisson au four jusqu’à ce que le riz soit bien cuit ;L’agneau hachĂ© peut se servir en hamburger. L’assaisonner d’une sauce Ă  la menthe. Il entre Ă©galement dans la composition de la moussaka - un plat Ă  base d’aubergines - et des feuilles de vigne farcies. On pourra façonner la viande en forme de saucisses aprĂšs l’avoir mĂ©langĂ©e avec un Ɠuf, une cuillerĂ©e de farine et les Ă©pices de son choix. Passez le tout au mĂ©langeur pour obtenir une texture fine. Formez les saucisses et enfilez-les sur des brochettes de mĂ©tal. Faites cuire sur ou sous le gril et servir avec une sauce composĂ©e de yaourt, ail et menthe hachĂ©e.* En Inde, on omet l’Ɠuf et on incorpore plutĂŽt dans la viande hachĂ©e des oignons finement Ă©mincĂ©s, des feuilles de coriandre hachĂ©es, des amandes moulues, de la farine de pois chiche, du yaourt et des Ă©pices. Les saucisses grillĂ©es sont servies sur une salade simple, composĂ©e de fines tranches d’oignons et de tomates, de radis, de quartiers de citron et de quelques piments forts, le tout nappĂ© de jus de citron ;Kibbeh libanais hachez finement des oignons et mĂ©langez-les avec de l’agneau hachĂ© et du boulgour qui aura trempĂ© une heure dans de l’eau. Façonner des galettes et les faire griller Ă  la poĂȘle. Servir avec une sauce au usagesEn Turquie, on en fait des brochettes les morceaux de viande sont mis Ă  macĂ©rer toute une nuit dans un mĂ©lange de purĂ©e de tomates, purĂ©e de piments, ail hachĂ©, huile d’olive et des herbes et Ă©pices moulues sarriette, cannelle, menthe, cumin et poivre. Les brochettes sont cuites sur le gril et servies avec des poivrons grillĂ©s et des oignons rouges finement Ă©mincĂ©s mis Ă  saumurer quelques minutes avec du gros sel, puis Ă©gouttĂ©s et assaisonnĂ©s d’une bonne quantitĂ© de persil hachĂ© et, si on en trouve, de la poudre de sumac ;En France, le carrĂ© d’agneau se sert traditionnellement avec des flageolets ;Faites griller les merguez Ă  la poĂȘle ou sur le gril et ajoutez-les au couscous ;Le foie, le cƓur, les rognons, le ris et la cervelle d’agneau peuvent ĂȘtre consommĂ©s. Les abats du mouton se consomment Ă©galement, mais exigent une plus longue cuisson en Inde, on fait un curry avec le foie et les rognons. Avec les os, on pourra faire un bouillon qui permettra de prĂ©parer le Scotch Broth avec orge, carottes et et allergies de l’agneauLa consommation de la viande d’agneau ainsi que son mode de cuisson auraient-ils une incidence nĂ©gative sur la santĂ© ?La cuisson des viandesPour profiter de façon optimale des propriĂ©tĂ©s santĂ© de l’agneau ou du mouton, il importe de les cuire de façon adĂ©quate afin d’éviter la formation de composĂ©s potentiellement cancĂ©rigĂšnes. Éviter de carboniser ou de trop cuire la viande et utiliser moins souvent la friture et la cuisson sur le grill ou au de cancer du seinLa consommation de viande rouge et de gras animal a souvent Ă©tĂ© associĂ©e Ă  une augmentation du risque de cancer du sein. À ce sujet, une Ă©tude d’observation menĂ©e auprĂšs de 200 femmes n’a relevĂ© aucun lien significatif entre la consommation de viande d’agneau, ou de viandes rouges en gĂ©nĂ©ral, et le risque de cancer du sein. Ces rĂ©sultats restent Ă  ĂȘtre confirmĂ©s par d’autres de l'agneauLe mouton vient-il du Proche-Orient, du Moyen-Orient, de l’Asie centrale, voire de l’Europe ? A-t-il Ă©tĂ© domestiquĂ© il y a 6 000 ans, 8 000 ans ou 10 000 ans ? Descend-il du mouflon asiatique, du mouflon europĂ©en, de l’urial ou de l’argali ? Les thĂ©ories sur ces questions abondent et source de gras inusitĂ©eAu Moyen-Orient, les nomades Ă©levaient traditionnellement une race de moutons possĂ©dant une queue imposante qui, comme les bosses du chameau, jouait le rĂŽle de rĂ©serve de graisse pour les pĂ©riodes de disette et de sĂ©cheresse, tant pour l’animal lui-mĂȘme que pour les humains. Son poids pouvait atteindre le sixiĂšme de celui de la bĂȘte et, dans certains cas, constituer un sĂ©rieux handicap. Au point que des Ă©leveurs munissaient leurs animaux de petits chariots Ă  roues destinĂ©s Ă  la supporter et Ă  l’empĂȘcher de traĂźner sur le s’entend toutefois pour dire qu’il est domestiquĂ© depuis fort longtemps, probablement aprĂšs le chien et la chĂšvre, mais avant la vache et le cheval. Son principal ancĂȘtre est fort probablement le mouflon asiatique, avec une possible contribution des autres espĂšces Ă  son patrimoine loin que l’on remonte, c’est l’animal de prĂ©dilection des populations pastorales de l’Asie centrale, de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, auxquelles il fournit laine, cuir, lait et viande. D’autant plus qu’il peut survivre avec peu et s’adapter aux climats les plus rudes de mĂȘme qu’aux terrains les plus difficiles. Au Moyen Âge, il tient Ă©galement une grande place dans la vie quotidienne des EuropĂ©ens, qui en Ă©lĂšvent d’immenses troupeaux. Il sera introduit en AmĂ©rique latine par les Espagnols lors de la conquĂȘte et sera rapidement adoptĂ© par les populations locales, tandis qu’aux États-Unis et au Canada, il restera sĂ©lections successives effectuĂ©es par les humains en fonction de leurs besoins en laine, en viande ou en lait, couplĂ©es Ă  la trĂšs grande variabilitĂ© au sein de l’espĂšce et Ă  son excellente adaptabilitĂ©, ont permis d’obtenir des races on en compte aujourd’hui plus de 200 possĂ©dant des caractĂ©ristiques fort diffĂ©rentes les unes des autres. À tel point, que les animaux de certaines d’entre elles ressemblent plus Ă  une chĂšvre ou Ă  une gazelle, tandis que d’autres rappellent plutĂŽt le lama ou l’ mouton est aujourd’hui Ă©levĂ© sur tous les continents et sous toutes les latitudes. On estime sa population Ă  plus d’un milliard de article vous-a-t-il Ă©tĂ© utile ?À lire aussi

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